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Mécanique

Le Turbocompresseur


Alternative aux gros moteurs atmosphériques puissants, la suralimentation permet d'accroître considérablement la puissance au litre d'un moteur sans en augmenter la cylindrée. 


 

A quoi ça sert ?

La puissance du moteur dépend directement de la capacité de remplissage des cylindres .Pour obtenir un fort gain de puissance on peut, soit augmenter la cylindrée et le régime de rotation du moteur -mais cela génère une augmentation de poids, un encombrement important et des coûts de fabrication dissuasifs- soit utiliser la suralimentation pour gaver le moteur en air frais afin d'en améliorer proportionnellement le remplissage.

Il existe aujourd'hui trois grands principes de suralimentation :
mécanique, turbocompresseur, régulée, oeuvrant pour augmenter la puissance du moteur. Dans tous les cas, l'air admis pour la combustion est compressé avant d'arriver dans le cylindre. Pour une même cylindrée et à régime moteur égal ,la puissance spécifique fait un bond.La suralimentation permet donc d'optimiser confortablement les performances d'un moteur tout en lui conservant sa cylindrée d'origine. Nous parlerons ici de la suralimentation par turbocompresseur, la plus largement utilisée sur nos voitures de tous les jours, qu'il s'agisse de moteurs essence ou diesel.

Comment ça marche ?

 
En bleu, le flux d'air comprimé. En brun, le flux des gaz d'échappement.

Situé à la sortie du collecteur d'échappement, le turbocompresseur se compose de deux carters accolés qui renferment chacun une "roue". Ces deux roues (qui forment la turbine)sont solidaires d'un seul et même arbre qui les fat tourner dans le même sens et à la même vitesse. Cet arbre, enfermé dans un corps en fonte, qui joint les deux carters, peut atteindre des vitesses de rotations très élevées (de l'ordre de 150 000 tr/mn). La lubrification et le refroidissement de cet élément sont donc primordiaux. La roue de turbine, actionnée par la pression des gaz d'échappement qui affluent dans le collecteur, entraîne à son tour la roue de compresseur. De l'air frais est alors aspiré par le compresseur puis comprimé avant d'être expédié dans les cylindres du moteur. Cette quantité d'air supplémentaire augmente du même coup la quantité de carburant nécessaire au mélange. La puissance décolle. L'amélioration de la combustion augmentant le régime du moteur, les gaz d'échappement sont donc évacués avec plus de vigueur et font grimper la pression de suralimentation. Les mêmes causes ayant les mêmes effets, la quantité d'air aspirée par le compresseur croît, tout comme le volume d'air compressé et le débit de carburant.

Ce cycle périlleux pour la santé du moteur est toutefois contrôlé par une soupape de surpression. Lorsque la pression du turbo (définie par le constructeur et généralement fixée à 0,7 bar) risque d'être dépassée, la soupape de sûreté s'ouvre sur le conduit d'échappement pour laisser s'échapper une partie des gaz. De la sorte, le moteur est à l'abri d'une casse certaine.Autre sujet d'inquiétudes, l'évacuation de la chaleur.Le turbocompresseur est relié au système de lubrification du moteur. La pompe à huile fait parvenir le précieux liquide jusque sur l'arbre de roues. L'huile y assure un rôle de lubrifiant et permet, par la même occasion, le refroidissement de l'axe et de ses coussinets. Rappelons qu'avec une vitesse de rotation très élevée l'arbre de roues ne supporte pas un manque de lubrification. Il faut donc éviter de couper le moteur après avoir donné un coup d'accélérateur à vide ou roulé à cadence élevée : la pompe à huile n'alimentant plus le circuit l'axe du Turbo, qui tourne encore très vite, n'est plus lubrifié. C'est pourquoi il vaut mieux laisser tourner le moteur au ralenti quelques minutes avant l'arrêt complet.

L'intercooler : il chasse les calories.

La température de l'air, comprimé par le turbocompresseur, est généralement assez élevée (de l'ordre de 120°). L'air chaud contient moins d'oxygène que l'air froid et il a tendance à se dilater donc à occuper plus de place. Certains constructeurs emploient alors un échangeur air-air (c'est un simple radiateur) placé entre le turbocompresseur et les chambres d'admissions pour permettre le refroidissement de l'air qui sort du compresseur. Il s'agit parfois d'un échangeur air-eau (l'air est cette fois-ci refroidi par du liquide de refroidissement). La puissance au litre s'en trouve encore améliorée. De plus, l'introduction d'air frais dans le moteur diminue la charge thermique et favorise la fiabilité et la durée de vie du moteur. 

 

 

 

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